Le coach répond à vos questions sur la course à pied by Jean-Yves Cloutier

Auteur:Jean-Yves Cloutier
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Les Éditions La Presse
Publié: 2016-03-14T16:00:00+00:00

5:03COMMENT MOTIVER MON ADOLESCENT À BOUGER ?

Faire bouger un adolescent représente de nos jours un énorme défi pour certains parents. Pourtant, l’adolescence, ce passage obligé, n’est pas impossible à concilier avec une pratique sportive assidue. Quelles sont les solutions pour que votre adolescent s’intéresse au sport sur une base régulière ?

Comme entraîneur, je remarque d’année en année que de recruter des jeunes de 12 à 17 ans s’avère un véritable défi. Les convaincre de se lancer dans la pratique d’une activité sportive… « encadrée » ? Bonne chance !

Il est beaucoup plus facile d’aller chercher de nouveaux adeptes chez les 4 à 11 ans et chez les adultes, dès 18 ans en fait. Malgré ce constat, nous avons décidé de ne jamais abandonner et de redoubler d’efforts vis-à-vis des ados.

Si l’entraîneur est cool, c’est déjà un bon début !

À cet âge, l’approche de l’entraîneur est très importante, tant avec les garçons qu’avec les filles. De deux choses l’une, et on la constate rapidement : l’ado aime ou n’aime pas l’entraîneur. Ce dernier doit donc s’adapter à l’adolescent en fonction de son tempérament et de son penchant compétitif ou récréatif.

En 1981, je me suis fait prendre au jeu en acceptant le défi d’entraîner un groupe de jeunes filles pour une activité parascolaire d’athlétisme de l’école secondaire Marguerite-De Lajemmerais. Cela a été l’élément déclencheur qui m’a permis de découvrir, à l’âge de 24 ans, ma passion pour l’entraînement. Elle dure depuis ce temps.

Qu’ai-je donc appris ? Tout en bâtissant cette bonne relation avec ses athlètes, l’objectif initial de l’entraîneur est simple : s’assurer que ses jeunes demeurent actifs, c’est-à-dire les faire bouger de trois à quatre fois par semaine tout au plus. Les entraînements doivent donc être agréables et pas trop contraignants au début.

Par la suite, le programme évolue en fonction du talent et de la motivation de chacun, mais il ne faut pas oublier qu’on en est encore à apprendre la base. Inculquer des notions de discipline personnelle, de motivation et de persévérance prend beaucoup de place, autant sinon plus que la poursuite des objectifs de performance.

L’athlète est aussi encouragé à participer à la vie sociale du club, en gang, en dehors de l’entraînement. Être parmi ses amis est un élément important et constitue une excellente source de motivation, et même une raison pour le jeune de demeurer membre du club.

Dernier point, l’entraîneur doit rester en communication avec les parents et développer avec eux, si possible, une certaine complicité avec le temps. Cette relation lui permettra d’avoir des réponses à ses interrogations.

Le rôle des parents est important

Intéressez-vous à l’activité sportive de votre ado et soyez à l’affût d’une activité qui pourrait l’allumer, voire devenir pour lui une passion. N’hésitez pas à lui demander ce qu’il aime et à l’encourager à se lancer. L’inscription faite et la saison amorcée, valorisez ses progrès. Ce sont les fruits de ses efforts !

À l’adolescence, on constate que les parents sont beaucoup moins présents aux entraînements que chez les plus jeunes. C’est un peu normal, et j’irais jusqu’à dire que c’est peut-être ce que l’ado préfère.

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